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LES 230 ANS DE LA CÉRÉMONIE DU BOIS CAÏMAN


L'histoire retient "Bois Caïman" comme patrimoine, monument historique de l'histoire de la colonie de Saint-Domingue, Document non écrit et grand artisant de la proclamation de l'indépendance haïtienne en 1804.


Faite en date du 14 août 1791 sous l'aubédience de Dutty Boukman prêtre de vodou né vers 1767 dans la région de la Sénégambie (aujourd'hui Sénégal et Gambie). Capturé, il est vendu puis acheminé vers les Caraïbes principalement à Jamaïque  avant d'être expédié vers Haiti. Esclave de la plantation Turpin dans la plaine du Nord de Saint-Domingue,  Il est d'une haute taille et d'une force physique sans égale telle que, son maître l'a nommé commandeur (c'est-à-dire contremaître), puis cocher poste de confiance. (https://fr.m.wikipedia.org/wiki/)

Dans la nuit du 14 août 1791 il a fait réunir les insurgés noirs de la colonie à Bois Caïman lieu reculé de la plantation Lenormand de Mézy dans une cérémonie vodouesque visant à soulever les esclaves pour la première fois. Dans cette occasion,  un cochon créole noir a été sacrifié par la mambo Cécile Fatima qui l'a plongé le couteau à sa gorge, tous les participants ont bu le sang de l'animal dans l'idée de devenir invulnérable, et Boukman ordonne le soulèvement général.

La  révolte a lieu la nuit du 22 août. De par cet aléa, les esclaves de cinq habitations tuent leurs maîtres et leurs familles et incendient les bâtiments. Pendant une dizaine de jours, la plaine du Nord est le théâtre d'affrontements. On décompte près de mille morts parmi les blancs, 161 sucreries et 1 200 caféières brûlées. Boukman pousse jusqu'à s'avancer devant le Cap-français. Ce n'est qu'alors que les autorités ripostent. Boukman périt au combat, à la tête de ses troupes. Comme il passait pour invulnérable auprès des esclaves, on expose sa tête au Cap.

Mais la lutte n'a pas été finie, si  le sang du porc a motivé les esclaves vers la révolte,  celui de Boukman les a donné la rage de vaincre après l'extermination du puissant Boukman, D'autres chefs ont maintenu l'asceau : ses lieutenants Jean-François et Biassou, ainsi que Toussaint qui ne s'appelait pas encore Louverture et qui dirigera la révolution haïtienne se sont dévoués à faire la lutte jusqu'à la défaite astronomique infligée à la célèbre armée napoléonienne à Verrières le 18 novembre 1803 et la proclamation de l'indépendance le 1er janvier 1804.


En outre,  la libération des noirs de la  colonie de Saint-Domingue (Haïti) est liée au sang du cochon créole qui a été bu par ces derniers dès l'entame du mouvement,  ce sang qui les a donné le goût de la liberté et de l'égalité des races,  ne représente-t-il pas pour les haïtiens ce que représente  celui de Jésus pour l'humanité (Christianisme)?


Auteur :  Mikenson MERZIL

Rubrique :  entre histoires, légendes, mythes et anventures

extensivepressehaiti@gmail.com

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