Suspension des cours à IERAH depuis 3 semaines, les étudiants exigent de meilleures conditions d’apprentissage
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Haïti-Éducation
Crédit photo : twitterNous sommes déjà à la 3e semaine du mois de décembre, et jusqu’à maintenant les cours restent encore paralysés au local de l’Institut d’Études et de Recherches Africaines en Haïti (IERAH).Une décision qui, d’après certains étudiants est prise par les membres du décanat de cette faculté de l’Université d’État d’Haïti (UEH) suite aux diverses protestations soulevées résumant l’ensemble des problèmes rencontrés par ces derniers, après un avis sorti en novembre 2021 par le décanat de cet institut précisant que les frais d’immatriculation pour l’année universitaire 2021-2022 sont passés de 1000 gourdes à 2000 gourdes.
Sièges vides, espace toujours ouvert, des jets de pierres à l’entrée de la barrière servant d’embuscade pour concrétiser leur mouvement, des brûlures de feu de pneus partout dans la cour avec divers mots de revendications sur les murs de cette entité ; sorti du silence, ce mouvement potestatif est devenu public depuis lundi 6 décembre 2021.
« Nou p ap peye 2000 goud la , Sterlin dwayen defakto, IERAH p ap janm kapab avanse toutotan Sterlin ak Bellarmin nan tèt fakilte a, kote kòb entegrasyon etidyan premye ane yo ap plede peye chak ane yo pase ?, nou bezwen pwofesè pou n travay, nou bezwen aksè ak bonjan sal enfomatik, swen sanitè, chèz pou n chita […] ». Ce sont ces différents besoins et tant d’autres encore que réclament les boursiers de l’État au sein de cet institut public, tout en pointant du droit le doyen Sterlin ULYSSE qui selon eux fonctionne dans l’intérim depuis 2 ans, et maintient par la suite toutes sortes de politiques sournoises pour garder les rennes de cette faculté publique, sans oublier son secrétaire général Bellarmin DESARMES.
D’après une étudiante en Histoire, cette augmentation de 1000 gourdes par session sur les frais d’immatriculation qu’elle payait autrefois 500 gourdes à la Banque Nationale de Crédit (BNC) n’est pas le seul sujet actuel de ce mouvement revendicatif de cet espace universitaire qui, depuis des années vit sous l’emprise d’une crise chronique à cause d’un groupe de gens corrompus placé au décanat de celle-ci. Selon elle, l’effectif des professeurs présentés en classe parmi ceux nommés pour l’année académique 2020-2021 était très minime pour les 5 départements, pour citer : Histoire, Histoire de l’Art et Archéologie, Sciences politiques, Géographie, Patrimoine et Tourisme à l’exception de la première année (le tronc-commun ou la classe des débutants).
Cependant, selon les déclarations du doyen Sterlin lors d’une réunion entre responsables et étudiants organisée à l’auditorium de cet institut le jeudi 9 novembre écoulé, cette élévation de prix est dûe à la réduction du budget financier de IERAH par l’État central pour l’année fiscale 2021-2022 placé maintenant à 45 000 000.00 de gourdes au lieu des 56 000 000.00 de gourdes. En effet, selon lui, cette somme de 2000 gourdes par étudiant est obligatoire pour faire fonctionner les 5 départements que loge cette entité de l’UEH ainsi que la maitrise.
Les étudiants, restant figés sur leurs désirs revendicatifs, à savoir le retrait du décanat de l’Institut sur l’augmentation de 2000 gourdes prise sans leur consultation, accompagnée de meilleures conditions d’étude ; ainsi, le doyen de cette faculté en compagnie de ses partenaires administratifs décide d’interrompre les cours qui avaient débutés le 29 novembre 2021 pour le Tronc Commun et 6 décembre pour les 5 départements, pour une réouverture qui reste encore douteuse pour le 3 janvier 2022.
Un texte de Christina J.VILMÉ
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