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HAÏTI : 106 ANS DANS L'OMBRE DE LA FOULÉE DES MARINES AMÉRICAINES

28 juillet 1915-28 juillet 2021, cela fait 106 ans depuis que les marines américaines avaient foulé la terre de Dessalines pour une mission exécrable, sans fin, sous l'égide du président américain Thomas Woodrow Wilson, avec une invasion militaire d'environ 330 marines placée sous l'ordonnance du commandant l'amiral William Deville Bundy, l'occupation américaine, qui résulte du XXe siècle à cause de l'instabilité politique, économique et sociale à outrance que connaissait le pays et qui en guise de solution a empiré la situation chaotique de la vie politique du pays en auguementant la vague de la corruption, de la jalousie et de l' ambition de pouvoir dont leur principale mission était d'aider à la prospérité de l'indépendance nationale suivant les principes de la bonne démocratie qui n'était même pas atteinte et qui suivant les analyses des grands historiens et politologues ne surviendra jamais , du moment que ces blancs restent et demeurent nos principaux prédateurs dont nous sommes encore placés sous leur domination par l'hypocrisie et la non responsabilité, le favoritisme " les actes de soussouteries" de nos dirigeants incervelés et sous lesquels nous sevîmes encore. Malgré les traces de douleur, de souffrance laissées par ce cataclysme étranger, divers événements sont toujours organisés chaque 28 juillet de chaque année pour faire mémoire de cette date, dans l'objectif de rappeler à chaque haïtien/ haïtienne, enfant, jeune, adulte ces moments de cicatrices impardonnables laissés, tels des rassemblements populaires et émissions médiatisées, des conférences de presse, des débats, d'où a été l' objectif des étudiants en Histoire à l'auditorium de l'Institut d'Études et de Recherches Africaines en Haïti( IERAH/ISERSS) le mercredi 28 juillet 2021 sous le thème " Entre vision philanthropique et stratégie de domination militaire en Haïti ".

Débutée à 10hres 30 mns du matin sous le thème présenté ci-dessus, cette conférence a été prononcée par 3 principaux intervenants :  Camille CHALMERS, professeur à l'UEH depuis 1980, économiste de formation, Loubensky TIMORÉ fondateur du Collectif des Amis de la Science Politique (CASP) politologue et diplomate, et aussi Dérinx PETIT-JEAN, professeur, anthropo-sociologue, économiste et historien, et comme modérateur Chétiny DORSAINVIL.


"Avèk bòt ou san bòt, okipasyon an toujou la ", tels sont les mots repris par le professeur Camille CHALMERS d'un militant haïtien. Restant centrer sur le thème principal de la conférence, le politologue TIMORÉ était le premier à faire sa présentation au cours de laquelle il avait présenté une synthèse de la situation du pays avant le début même de l'occupation, qu'il a résumé en 3 aspects principaux :  

1) Politique ( où il a fait mention d'une situation instable, cahotique qui développait sur le territoire) ; 

2) Économique ( qu'il qualifie d'économie de subsistance avec ce qui restait à la masse dans la manière dont on gagotait les fonds, et la faiblesse qui y régnait) ; 

3) Social (qui résumait au mode de vie des deux classes qui y vivaient en ce temps-là  :  les blancs et les noirs (haïtiens), comment les noirs n'avaient pas  grands accès à certains privilèges, ce qu'il résumait en gros à la situation de trouble, de crise tout en faisant mention des facteurs internes et externes auxquels le pays faisait face.

En deuxième lieu, une mise au point a été faite sur la vision, le but intégral des américains dans leur mission sur le sol de la première République noire, qui était d'établir une démocratie normale, tout en aidant le peuple haïtien à la prospérité dans la conservation de l'indépendance nationale, tout en mentionnant quelques grands secteurs qui étaient privés de toute liberté, pour citer  :  la presse haïtienne, dont sa liberté a été  complètement bannie, notre constitution que ces américains ont souillée en adoptant une dite convention en 1915 en leur faveur, ensuite, le droit à la vie qui ne se respectait plus, d'où les différents massacres perpétrés par les paysans dans le but de défendre leurs intérêts contre ces étrangers mal intentionnés, pour reprendre les exemples de Dérinx  :  le massacre des cacos dans le nord, le massacre à Marchaterre, tout en faisant point sur le mode d'expensionnisme américain qui avait comme base des objectifs économiques aussi stratégiques et qui se basait sur la domination et le contrôle du territoire tout entier.

En troisième lieu, Camille CHALMERS a relevé différents points caractéristiques liés à cette foulée américaine et qui sont la cause de nos principales misères d'aujourd'hui, sans fermer l'œil sur l'intervention de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) en 2004 dans une durée de 13 ans de services, et qui est la source de certaines maladies pour mentionner  :  le choléra, où il critique haut et fort le système politique de notre terre et les haïtiens qui ne cessent de demander encore la présence de l'armée américaine en Haïti malgré la situation dans laquelle nous nous trouvons à chaque désaccord politique survenu. Dans son harangue, il invite chaque Dessalinien/ Dessalinienne à avoir une pensée critique de cette crise qu'a causé ce marasme blanc,tout en donnant quelques auteurs/ auteures de référence qui ont encré cet événement diabolique de 1915 à 1934, dont Susy CASTOR, Dantès Louis Bellegarde [...]

Ainsi, malgré les situations sociale, économique et politique que connaissent le peuple haïtien de nos jours, cela n'empêche  pourtant à beaucoup d'entre eux/ elles de faire mémoire des moments de malveillance que le peuple a subi durant le XX ème siècle et qu'il continue à subir au XXI ème, toujours dans les vagues d'une occupation étrangère à distance sans la présence de ses titulaires, qui date depuis 106 années et, sur le sol haïtien tout comme dans la mémoire de beaucoup d'entre nous, qui ne font qu'espérer de voir un jour un nouveau soleil de changement brillé sur la Perle des Antilles. 


Autrice :  Christina J. VILMÉ

Rubrique :  Tikras Lapawòl

extensivepressehaiti@gmail.com

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