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UN SOUCI ALARMANT: LE NIVEAU DE PRÉCARITÉ D'UN PROFESSEUR EN HAÏTI

"L'éducation amènera l'amélioration de la race et fera passer le peuple de l'état de nature à l'état de la raison" Henry 1er


Depuis la vieille époque, l' éducation a toujours été identifiée comme étant le facteur clé de l'évolution et du développement de toute société. Partout dans le monde, des pays ont fait de nombreux efforts afin de rendre fort leur système éducatif de manière à ce qu'il contribue vraiment à mettre le pays sous la voie du progrès.


Haïti, un pays classé dans la liste des plus pauvres de la planète se figure elle même parmi ceux qui croient que " l'éducation est l'arme la plus puissante qu'on peut utiliser pour changer le monde". Cependant, les professionnels et petits personnels travaillant dans ce secteur s'exercent incessamment dans de conditions infra-humaines.

Ils évoluent dans de conditions odieuses, misérables, incompatibles et inconfortables surtout en tenant compte du salaire mensuel irresponsable de la grande majorité qui le plus souvent est insuffisant pour financer même un seul des versements trimestriels de l'écolage du fils du professeur à la même école où il dispense son cours.

Une façon d'allumer le projecteur sur crapulerie du mode de fonctionnement des professeurs haïtiens et l'ingérence survenant du plus haut niveau des administrations publiques et privées.

Cette catégorie de professionnels  est l'une des plus misérables que le pays connaisse , où dans une sociéte, des millions de dollars ont fait fonds. Les enseignants et professeurs continuent à survivre malgré les mauvaises conditions de travail auxquelles ils sont exposés au quotidien face aux situations de travail. Même pour leur nomination après avoir achevé leur formation à l'école normale supérieure,  ils doivent  quémender au micro de la presse ou bien plus entamer d'autres formes de revendications.

Incroyable mais vrai, en 2021 le salaire mensuel d'un professeur en Haïti est inférieur à 10 000 gourdes . Certains ont au niveau privé un salaire de 5 000 gourdes par mois d'autres 150 à 200 gourdes par heure de travail. Cependant le prix des écoles ne cesse d'augmenter chaque année à la faveur des directeurs , puisque l'ajout sur un salaire d'un professeur paraît presque tabou ;or on les exige à faire l'impossible pour que l'établissement soit simulé grande école.

Des dirigeants insouciants au plus haut niveau de l'État pour lesquels ça ne veut rien dire le fait que professeur se mettre à manifester en pleines heures de cours pour faire passer des revendications salariales, réclamation de meilleures conditions de travail ou tout simplement pour la réclamation de lettre de nomination. Donc ces derniers parfois sont contraints à revendre l'heure publique pour ravitailler leur poche, pratique courante au niveau classique et universitaire d'ailleurs la situation n'est pas meilleure à l'Université.


L'école des gens heureux, celle des malheureux donc l'éducation est doublée de vitesse. À chaque institution on paie les professionnels selon l'affluence de l'école, en fonction du titre de l'employé ou ses relations interpersonnelles. (Qui l'a mis à ce poste) alors que la loi du travail recommande que tout le monde qui exerce la même profession doit avoir même récompense.  Peut-on continuer à espérer l'amélioration de la société dans ce contexte?


Rédacteur: Mikenson MERZIL

Un texte rédigé pour faire honneur aux professeurs.

extensivepressehaïti@gmail.com

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