Depuis des décennies, ce territoire souffre d'une crise sociale multipolaire qui rend sa situation de plus en plus complexe à cause des dérives survenant des différents secteurs de la vie nationale. Pourtant, d'année en année les administrations se suivent et se ressemblent. Et c'est ce qui prône dans la malversation une continuité permanente d'ambition de diriger qui est le point de jonction entre les pouvoirs.
Entre gouverneurs et gouvernés qui sont les responsables?
Un pays est une terre limitée par des frontières, habitée par tout un groupe de personnes partageant des droits et devoirs civiques qui s'y joignent à travers la constitution qui est la loi mère. En effet, sur le plan démocratique, des citoyens sont choisis de manière hiérarchique par suffrage universel dans le soucis de diriger le peuple.
En Haïti, les pouvoirs sont subdivisés en trois, dont le législatif, l'exécutif et le judiciaire qui sont destinés à voter des lois, les exécuter et aussi rendre la justice. Et, Où est le peuple dans tout ça ? Quel devrait être son devoir quand le travail est mal fait ? Il a le droit constitutionnel de revendiquer, mais qui doit l'entendre ? Les choisis sont vraiment des dirigeants ou des imposteurs qui utilisent le pouvoir comme couverture sociale pour satisfaire leurs besoins, ceux de leurs amis en facilitant le pillage du trésor public ou le piller eux-mêmes?
En guise de réponse, faisons appel à la devise nationale qui est "l'Union fait la force" afin de céder place à la raison . En logique mathématique "la fraction est une ou plusieurs parties égales à l'unité" une façon de dire que peuple, pouvoir, opposition n'ont qu'un dénominateur commun, la patrie. Les gens au pouvoir sont choisis par le peuple sur base de confiance et crédibilité. Si seulement on avait la possibilité de prévoir chaque personne avant d'être élue il y aurait des choix qui ne seraient pas faits.
Un pays ne peut pas être réduit à la politique uniquement. Seulement la politique ne peut pas éradiquer la pluralité de cette crise malgré sa transversalité. C'est nécessaire de l'accorder toutes ces attentions? La vie d'un peuple ne se fait que de politique. On parle du "système" jour et nuit, l'élu se plait à dilapider le trésor public ensuite il indexe "le système".
Qui dit système renvoie à un ensemble, donc chaque secteur a son rôle y compris le peuple. Il faut qu'il y ait la stabilité certes, mais cela doit être une stabilité générale et équilibrée. Il est anormale qu'un petit groupe s'empare de tous les privilèges. Comment ne pas provoquer des frustrations? Tout le monde ne peut pas s'ériger en politicien. Le changement qu'on simule depuis longtemps n'est pas possible et n'en sera jamais avec seulement des politiciens. Il en faut des techniciens, cultivateurs, ingénieurs, docteurs, entrepreneurs, pasteurs, intellectuels, professeurs, les gens de petits métiers... il faut avoir une manière polie de gérer les ressources humaines.
Quel type d'éducation?
" Le Secteur éducatif haïtien est vraiment bon mais craquant". Si c'est vrai l'éducation change le peuple, mais plus qu'elle serait raffinée la transformation serait plus avantageuse. Quatorze ans de classe au niveau classique pour accéder au niveau supérieur pour une étude professionnelle sur une durée de quatre ans minimum après avoir subit une infraction cervicale plus de dix matières dont la majorité est inutile hors on pourrait juste avoir une orientation, c'est désastreuse.
On fait chimie pendant quatre ans environs, sans laboratoire. Après tout on ne peut pas fabriquer même un seul produit à base chimique. Huit ans de science physique toujours incapable de réaliser un montage en série. Où est l'utilité de ces matières ?
Haïti est l'un des rares pays où le peuple ne sait différencier droit et devoir. Par mégarde, l'haïtien prend plaisir dans sa discrimination tout ça est survenu à la médiocrité du secteur dit éducatif. On est préparé à être soumis, à ne jamais avoir l'idée de décider son sort soi- même puisque pour l'instruction civique on a zéro comme note nonobstant les quatorze ans de classe. La preuve, c'est à l'école on apprend aux progénitures qu'on ne peut pas être vendeurs de journaux parce qu'on fait classe avancée, une complexité implantée qui fait très bien son chemin puisque cette dernière amène pas mal de traits discriminatoires, d'ailleurs beaucoup de gens sont déjà effondrés. On attend des Mandela, des Castro entre autre, pendant que l'usine est montée pour fabriquer francophones.
La société réveille-toi ! Jusqu'à cette ère on réprimande l'haitien d'avoir choisi de s'adresser en créole : "exprimez vous". Pourquoi on n'a pas sa place si on ne parle pas français, c'est quoi cette histoire? Le peuple haïtien est réputé pour sa force quand elle est déterminée. La désunion est la plus grande arme qu'on pourrait utiliser pour vaincre ce peuple afin de le rendre aveugle et le ramener à l'état de faiblesse, c'est une longue somme mais quand la lumière refera surface on reverra son vrai visage. Qui va redonner à cette pauvre nation le sens de l'autonomie ?
Auteur : Mikenson MERZIL
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Rubrique: Tikras Lapawòl
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