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LE DICTON DE GRAND-MÈRE " APRÈS LA PLUIE C'EST LE BEAU TEMPS", N'EST PLUS POUR HAÏTI


Cela fait plus d'une trentaine d'années, la question de la propreté des rues reste un défi monstrueux pour Haïti vu l'ampleur de l'insalubrité dans les dix départements du territoire d'année en année, et ce qui n'est plus une surprise en 2021, surtout avec la mauvaise éducation du peuple haïtien, le manque de responsabilité du côté des hauts gradés et la mauvaise gestion de certains produits ( les polyéthylènes ) qui sont des substances nocives pour tout environnement naturel. Cependant, malgré les diverses contrariétés que produisent ces derniers, le choix de les utiliser sont inévitable surtout aujourd'hui, puisque ce sont eux qui sont à la disposition du peuple en question.

La première source de la multiplication des déchets en Haïti 

L'incapacité et le mépris de la production agricole,  industrielle et tant d'autres types obligent les autorités de l'État haïtien à faire venir de l'étranger toutes sortes de produits soient comestibles( les cheeps, les céréales), sanitaires ( alcool), cosmétiques (crèmes, parfuns,serviettes hygiéniques), de supports( assiettes en plastiques, cups), vestimentaires sans citer d'autres, afin de soulager une grande majorité de la population qui fait face à toute sorte de problèmes sociaux au quotidien. Pourtant, la majorité de ces produits importés, en plus d'être souvent expirés et placés sous aucun contrôle douanier, sont emballés majoritairement dans des matières plastiques.  

Une fois arrivées sur le sol de la première nation noire libre, ces couvertures de protection à base de polyéthylène ne sont plus utilisées pour conserver ces produits étrangers, mais plutôt pour salir les chaussées, détruire la faune et la flore de nos mers, rendre infertiles nos terres à la plantation, polluer nos rivières d'où en bon sens du terme "détruire l'environnement haïtien" par un peuple en grande quantité mal-éduqué depuis à la base. D'après les recherches effectuées par certains experts environnementaux, ces déchets en plastiques prennent beaucoup plus de temps à disparaître que ceux font en carton".

Ils sont nombreux !  Ils sont partout ! 

Malgré les diverses initiatives entreprises pour apaiser le taux élevé d'immondices dans plusieurs endroits en Haïti telle " katye pa m pi pwòp", la sitiuation reste encore désastreuse;  puisque de nos jours même le seuil de certains établissements scolaires  à Delmas et à Pétion-Ville par exemple, devient la cible de quelques insensés qui continuent à jeter des fatras à l'entrée de ces écoles malgré les efforts consentis par certains responsables de ces locaux qui font de leur mieux pour garder leur entourage saint. Ce qui souvent, est un travail sans importance.

 Devenus trop nombreux sur les 27 750 km2 ;  les mers, les rivières, les égouts, les ravines deviennent de nos jours les lieux de repère de ces déchets qui à certaine durée deviennent malodorants.

Pendant que les écoles souffrent de cette tragédie sociale, les places publiques, les marchés n'en sont pas épargnés à ce drame ;  pour noter la place et le marché de Canapé-Vert, et  à Pétion-Ville les marchés "Telele, kokoye, mache maji", pour ne citer que ceux-ci.

Les conséquences après chaque pluie


En conséquence, ces déchets libres laissés sur le sol et qui sont souvent méprisés par les personnes chargées à gérer les communes, sont toujours à la base de plusieurs événements  :  inondation, épidémie, augmentation des risques microbiens, des  troubles sanitaires, embouteillages.  Aussi, des mauvaises pratiques sont employées par  certains riverains de plusieurs zones pour les nettoyer, nous citons les brûlures des détritus en grande quantité surtout au voisinage de Vivy-Michel, de même à côté de la pompe à essence National à Delmas 100.5 non loin de Natcom.


En définitif, malgré les diverses mesures prises du côté de plusieurs secteurs de la vie nationale en Haïti, tels les écoles, les groupes de propreté employés par diverses organisations pour nettoyer les rues, des artistes qui dans leurs chansons ou peintures prônent la propreté, des usines de recyclage ;  la question de fatras en Haïti reste un problème majeur lié au sous-développement de ce pays que personne n'arrive encore à trouver les solutions adéquates pour en mettre un terme, qui aujourd'hui deviennent des renforts à dispositions des protestataires haïtiens dans leurs parcours.


Auteure :  Christina Juliana VILMÉ

Christinajulianavilme@gmail.com

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