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DROIT DE L'HOMME, PEUT-ON EN PARLER AUSSI DANS UN PAYS OÙ TOUT VA MAL?

      Crédit photo : www.google.com

Le 10 décembre 1948 au lendemain de la deuxième guerre mondiale a eu lieu la proclamation de la déclaration universelle des droits de l'homme à travers l'Assemblée générale des Nations Unies. Un texte qui stimule l'égalité de tous sans distinction quelque soit la catégorie sociale, la race, la couleur de peau, la religion, l'orientation politique, le sexe, le niveau économique entre-autre. D'ailleurs il en a pour devise liberté, égalité et fraternité.

En outre, pour marquer la 73e anniversaire de cette dite déclaration, le terme retenu est donc "liberté". C'est quoi la liberté? On entend par "liberté" le pouvoir qu'a tous les gens de vivre leur vie à leur manière suivant les règlements régis par la loi. Un droit naturel portant sur l'ensemble des facteurs démocratiques liés à l'humanité toute entière autour du principe "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en droit et en dignité. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité." dans l'article premier de la déclaration universelle des droits humains.

EST-CE QU'ON PEUT PARLER DE DROITS DE L'HOMME EN HAÏTI?

Depuis des dizaines d'années, la république d'Haïti fait face à des moments de trouble socio-politiques et culturels dont l'un plus accablant que l'autre. Ce qui rend la notion de loi et de justice complètement impuissantes pour ne pas dire inexistantes vue les laissées aller qu'il y a en continu dans la hiérarchie des pouvoirs (Exécutif, législatif et judiciaire). Les dossiers de la corruption engendrés par la mauvaise gouvernance perpétuelle, de l'injustice et de l'impunité qui ne cessent de s'empirer aux points que les victimes de toute sorte d'irrégularité sont livrés à eux-mêmes, les captifs meurent assoiffés de justice, la population peine de rêver d'un mode de vie adéquate dans un atmosphère calme et sécuritaire dans un pays où  l'État et les autres pouvoirs sont anesthésiés par la corruption.

Contrairement à ce que stimule l'article 13.1 et 13.2 de la déclaration universelle des droits de l'homme  " Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un État. " et " Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays." Par contre, les citoyens haïtiens sont privés du droit à la libre circulation et au retour dans leur propre pays par des gangs créés par la malhonnêteté politique, l'ambition des sinécures pour arriver au commande de la politique afin de faire facilement accroître leur fortune en pillant le trésor public. Ce pendant L'article 21.3 de la déclaration du 10 décembre 1948 souligne que " La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote." selon toute vraisemblance ça n'existe pour Haïti.'

Ils (les habitants) sont victimes jour après jour de viole, d'assassinat, d'enlèvement et de séquestration. Les civils armés se comportent en chefs, ils décident de faire ce qu'ils veulent sans peur ni crainte de quiconque puisqu'ils sont assurés d'être mieux équipés que n'importe quel corps légal destiné au service et à la protection des citoyens et des biens.

Ce qui prouve que la république malgré sa grande renommée historique est sous la tutelle d'un État politiquement médiocre, socialement passif, juridiquement faible et économiquement corrompu. Cette liberté que fait état les principes fondamentaux de la déclaration universelle des droits de l'homme rédigée dans plus de 500 langues n'est jamais entendue parler apparemment au couloir où se croisent les manipulateurs pour parler de la politique qu'ils disent toujours démocratiques.

L'article 29.2 de cette même déclaration précise: "Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société démocratique. " Par ailleurs, la liberté et les droits sont mis en coma alors que l'insécurité générale et la corruption sont unanimes. Plus de démocratie, plus de liberté public la république devient inconscients aux yeux des soi-disant organisations des droits humains qui dans la majorité des cas font état de l'insouciance le pire face à un État incompétent, impuissant, insensible bref, inexistant.

Un texte de Mikenson MERZIL

extensivepressehaiti@gmail.com

@tousdroitsréservés

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